Les clavarioïdes sont des espèces de champignons basidiomycètes, de forme filiforme, ramifiée ou en massue. Leurs tailles varient de quelques millimètres dans le genre Typhula, à plusieurs dizaines de centimètres dans le genre Ramaria, soit environ 200 espèces regroupant une trentaine de Genres.
Les espèces en rosette, en éventail nommées stéréoïdes comme les sparassis ou les théléphores, sont classées ici.
Principales espèces :
Artomyces pyxidatus (Clavaire en chandelier), Clavaria fragilis (Clavaire vermicelle), Clavaria fumosa (Clavaire fuligineuse), Clavariadelphus pistillaris (Clavaire en pilon), Clavulina cinerea (Clavaire cendrée), Clavulina cristata (Clavaire à crêtes), Clavulina rugosa (Clavaire rugueuse), Clavulinopsis corniculata (Clavaire cornue), Clavulinopsis helvola (Clavaire lumineuse), Macrotyphula juncea (Clavaire filiforme), Phaeoclavulina flaccida (Clavaire élastique), Ramaria botrytis (Ramaire chou-fleur), Ramaria formosa (Ramaire jolie), Ramaria largentii (Ramaire de Largent), Ramaria pallida (Ramaire pâle), Ramaria sanguinea (Clavaire sanguine), Ramaria stricta (Ramaire droite), Sparassis crispa (Sparassis crépu), Sparassis brevipes (Sparassis lamelleux)....
-Artomyces pyxidatus (Clavaire en chandelier),
Espèce très facile à identifier par la forme de ses ramifications verticales, en candélabre, terminées par une coupe dentelée.
Sur les troncs morts, couchés de feuillus (peuplier), en milieu très humide. Peu commun. Non comestible.
-Clavaria fragilis (= Cl. vermicularis) (Clavaire vermicelle)
Les espèces du genre Clavaria forment des fructifications en touffe, vermiformes, lisses, fragiles, non ramifiées. Rare. Non comestible.
-Clavaria fumosa (Clavaire fuligineuse)
Parfois considérée comme variété de Clavaria fragilis, elles poussent toutes les deux dans les prairies non fertilisées, sur sol argilo-calcaires.
-Clavulina rugosa (Clavaire rugueuse)
Fructification vermiforme, plus ou moins ramifiée, à surface granuleuse et ridée. Bois de conifères. Commun. Non comestible. Basides bisporiques.
-Clavulina cinerea (Clavaire cendrée)
Voisine de la précédente mais plus ramifiée à couleur gris cendré, violacé. Bois de feuillus. Peu commun. Non comestible. Basides bisporiques.
Clavulina rugosa (Clavaire rugueuse), bois de pins, Lembronnais 63, déc 2019.
-Clavulina cristata (Clavaire à crêtes)
Fructification en forme de buisson épineux, très ramifié, blanc puis grisonnant, parfois contaminé par un pyrénomycète (Helminthosphaeria clavariarum), colorant la base en gris noir.
Bois de feuillus, sur débrits ligneux. Commun. Non comestible.
-Clavulinopsis corniculata (Clavaire cornue)
Espèce très ramifiée à branches courtes, arrondies aux extrémités.
Prairies rases, non fertilisées. Peu commun. Non comestible.
Ne pas confondre avec Calocera viscosa à texture caoutchouteuse.
Clavulinopsis corniculata (Clavaire cornue), prairie du Lembronnais 63, fin nov 2014.
-Clavulinopsis laeticolor (Clavaire joyeuse)
Espèce non ramifiée, sillonée longitudinalement. Pousse en groupes lâches dans les forêts de feuillus. Peu commun. non comestible.
On distingue plusieurs espèces très voisines, différenciées par la forme des spores.
- Macrotyphula juncea (Clavaire filiforme)
Espèce filiforme, très mince et longue. Dans les tapis de feuilles humides. Peu commun. Non comestible.
Une quinzaine d'espèces sont regroupées dans le genre Phaeoclavulina, difficiles à différencier sur le terrain. Sporée ochracée, spores verruqueuses à épineuses.
-Phaeoclavulina flaccida (Clavaire élastique)
Cette clavaire très commune des conifères pousse sur les tapis épais d'aiguilles d' épicéas ou sapins en formant parfois de grands cercles. Amas mycélien blanc important à la base. Non comestible.
Le genre Ramaria comprend une soixantaine d'espèces en forme de buisson, poussant au sol sur tapis d'aiguilles ou de feuilles, rattachées à du bois enterré. Sporée ochracée, spores verruqueuses à épineuses. Plusieurs espèces toxiques, une espèce comestible, Ramaria botrytis.
-Ramaria formosa (Ramaire jolie),
Ramaire assez grande, sans pied, ramifiée depuis la base. Au sol sous hêtres.
Rameaux courts, rose pâle, jaune pâle au sommet. Peu commun. Toxique, laxatif puissant.
On distingue Ramaria fagetorum à pied épais, plus colorée. Sous hêtres. Rare.
- Ramaria largentii (Ramaire de Largent)
Grande ramaire très ramifiée, orangé à pointes jaunes.
Espèce très présente dans les pessières ou sapinières de montagne. Non comestible.
Ramaria largentii (Ramaire de Largent) forêt d'épicéas, Livradois 63.
-Ramaria stricta (Ramaire droite)
Ramaire très ramifiée à rameaux droits, beiges à sommets jaunes.
Sur bois pourri de feuillus ou sur tapis de feuilles. Commun. Non comestible.
Ramaria stricta (Ramaire droite) lac d'Aydat 63, feuillus. Août 2011.
-Ramaria pallida (Ramaire pâle)
Cette ramaire est une espèce à pied trapu et ramifications épaisses, de couleur beige, café au lait, parfois un peu mauve.
Très fréquente sous les feuillus en plaine. Toxique, fortes indigestions.
Ramaria pallida (Ramaire pâle), bois de Saint-Babel 63, feuillus. Sept 2019.
-Ramaria botrytis (Ramaire chou-fleur)
Ramaire trapue à ramifications courtes, blanchâtres, rose à violet au sommet.
Espèce peu commune, estivale. Sous hêtres ou sapins. Comestible mais attention aux confusions possibles avec d'autres ramaires toxiques.
Ramaria botrytis (Ramaire chou-fleur), Livradois 43, sapinière. Août 2014.
-Ramaria fumigata (Ramaire enfumée)
Belle ramaire aux couleurs gris brun violacé plus ou moins vives, rappelant celles de Gomphus clavatus. Peu fréquent. Sous charmes et chênes en terrain argilo-calcaire. Bois de st Babel 63. Oct 2022.
-Ramaria sanguinea (Ramaire sanguine)
Espèce difficile à identifier par rapport à d'autres ramaires jaunes sauf si la présence de rouge pourpre à rouge vineux à partir de la base est avérée. Sous feuillus et conifères. Rare. Non comestible.
-Ramaria sanguinea (Ramaire sanguine), Livradois 63, sapins, sept 2015. Rare. Non comestible.
-Ramaria praecox (Ramaire précoce), Livradois 43, sapins, juin 2019. Rare, précoce. Non comestible.
-Clavariadelphus pistillaris (Clavaire en pilon), bois de la Comté 63, feuillus, oct 2022. Rare. Non comestible.
-Sparassis crispa (Sparassis crépu)
Au pied des pins sylvestres. Commun. Comestible. Recette.
Espèce très frisée, mais pas toujours. Peut-être confondu avec Sparassis brevipes à rameaux plats , moins frisés.
-Sparassis brevipes ( = Sp. laminosa) (Sparassis lamelleux)
Au pied des sapins, mais parfois aussi, des feuillus. Peu commun. Comestible.
Sparassis brevipes (40cm) au pied d'un sapin, la Croix des Sucs, St Germain l'Herm 3/09/2023
Les Théléphores sont des espèces mycorhiziennes, poussant au sol sur bois ou racines enfouies. Elles se présentent en forme de console ou rosette, ou de buisson ramifié et s'étalent parfois sur de grandes surfaces.
Spores brunes et verruqueuses. Espèces non comestibles.
-Thelephora terrestris (Théléphore terrestre)
Dans la mousse des forêts de conifères humides. Très commun. Non comestible.
Hyménium lisse, verruqueux, ridé, plus clair que le dessus du chapeau.
-Thelephora terrestris (Théléphore terrestre), bois d'épicéas, Livradois 1200m.
-Thelephora anthocephala (Théléphore à tête ramifiée)
Sous feuillus. Rare. Non comestible.
-Thelephora palmata (Théléphore à cornes palmées)
Sous conifères. Rare. Non comestible.
-Thelephora palmata (Théléphore palmé), bois d'épicéas 1200m. [ Photo mystère N° 122 ]
-Podoscypha multizonata (Podoscyphe multizoné)
Sur racines de chêne. Très rare. Non comestible.